Peter Buggenhout à Vassivière

 

Depuis 2012, le Centre International d’art et de paysage de l’île de Vassivière s’est doté d’une résidence d’artistes dans l’annexe du château, multipliant ainsi les potentiels  d’un lieu emblématique stimulant l’imaginaire autour des enjeux actuels de la sculpture.

En écho à « l’île aux pierres », au milieu d’un lac de 1000 hectares, et à l’architecture post moderne du bâtiment signée Adolfo Rossi, c’est l’artiste flamand Peter Buggenhout qui est invité aujourd’hui à exposer, dans la lignée d’artistes phares tels que Thomas Hirschborn, Fabrice Hyber, Claude Lévêque, Michelangelo Pistoletto ou Tino Sehgal.

Sur ce territoire îlien multipliant les points de vue sur la nature et les œuvres, les épaves post-apocalyptiques de l’artiste, qui mêlent stabilité industrielle et fascination pour l’informe, prennent une résonnance particulière. A chaque salle correspond une typologie d’œuvres précise, couvrant une vingtaine d’années, des « Gorgo » aux « Mont Ventoux ». Mais c’est dans la nef du centre d’art qu’il nous livre un amalgame puissant de toutes ses recherches, dans ce vaisseau fantôme à la dérive, maquette remplie de déchets industriels qui rejoue l’artifice du bâtiment, œuvre dans l’œuvre, architecture dans l’architecture.

Dans l’obscurité du phare, comme en contrepoint à l’histoire du tourisme de Vassivière depuis les années 50, cette silhouette dégonflée et souillée nous laisse face à un sentiment d’instabilité, comme après une catastrophe.

Entre mythologie et science fiction, Peter Buggenhout nous invite, à Vassivière, à un nouveau voyage chaotique et perturbant,  au carrefour de l’infra-mince et des mutations infinies de notre monde contemporain.

Le bois de sculptures

Implanté sur l’île de Vassivière, le bois de sculptures du Centre d’art accueille des œuvres temporaires ou permanentes, monumentales ou discrètes.

 


Infos :

Centre international d’art et du paysage del’Ile de Vassivière,

Beaumont-du-Lac
jusqu’au 22 juin