Natacha Nisic, Echo

 

Les questions du temps et de l’image sont omniprésentes dans le travail de Natacha Nisic. Lauréate de la villa Kujoyama (Kyoto) en 2001 et de la Villa Médicis en 2007, elle a fait l’objet de nombreuses expositions autour de problématiques à la fois concrètes et immatérielles. L’invisible, le non-dit, l’inaccessible, des enjeux qui trouvent une résonance immédiate au Jeu de Paume, où elle expose plusieurs installations anciennes ou plus récentes, dont Andrea en conversation et F comme Fukushima (2013), dans une dialectique cinéma et arts plastiques renforcée pour les besoins de la rétrospective.  Le parcours démarre avec le « Catalogue de gestes », vaste projet commencé en 1995 rigoureusement muet pour aborder des rivages plus sonores avec « Indice Nikkei », partition chantée sur les courbes des indices boursiers et remise en espace par le Jeu de Paume. Puis les 9 écrans d’ « Andrea en conversation » invitent le spectateur à une relecture fragmentée de la Corée contemporaine, tandis que F comme Fukushima pose un nouveau regard sur les ravages du tsunami, à l’aide d’un large travelling et un dispositif de miroirs verticaux qui en renforcent la mise en abîme.

 


Infos :

Galerie du Jeu de Paume
1 place de la Concorde, Paris 8è
du 15 octobre au 26 janvier 2014