Les filles de Gaïa

« Les filles de Gaïa » réunit cinq femmes artistes, qui s’attachent à représenter le corps et les végétaux. Cette exposition prend appui sur le mythe de Gaïa, figure de la Terre. Elle met en lumière les femmes, mères, qui créent et font naître des formes, des images de nature, ces éléments qui marquent notre vie.

Dans les dessins et broderies d’Élise Bergamini, les végétaux et les insectes, sont des signes du passage du temps sur le corps. Délicates, ses œuvres renvoient au soin qu’on peut porter à son corps comme à la nature. Cette attention à la nature comme ressource vitale se retrouve dans les œuvres de Frédérique Lucien. Fragments de végétaux, feuilles, graines, germinations, dessinés, découpés, collés révèlent les formes de la nature. De même, ses moulages et dessins de parties du corps conduisent vers d’autres mondes, étranges. Les peintures de Charlotte Puertas nous plongent dans un univers singulier, celui des contes, de la fantasmagorie, où la nature nous joue des tours. Corps, animaux, végétaux entrelacés, entremêlés évoquent des chimères, des êtres qui se métamorphosent. Les gravures de MingChun Tu ravivent nos souvenirs de promenades en forêt, ce milieu de ressources nourricières. Ses céramiques, paysages miniatures, appellent au plaisir de la cueillette, de la récolte… une connexion de l’individu à la nature. Le monde de Mara Tchouhadjian, mystérieux, fait écho au chamanisme. Ses masques composés de plumes, de perles, de fils et matières diverses nous font voyager vers des contrées lointaines, là où les hommes réveillent les esprits de la nature.

Ainsi, les œuvres incarnent le lien avec le milieu naturel, lieu d’apprentissage de la vie et de secrets. Cette exposition transporte les visiteurs dans un jardin d’Eden, un paradis perdu, monde de rêves et de récits fabuleux.

 

Par Pauline Lisowski


Infos :

Maison Pour Tous

Place Charles de Gaulle, Ville-d’Avray

du 6 au 24 novembre