Le paradoxe de l’iceberg au Château de Rentilly

Par Dominique Chauchat1 septembre 2018In Articles, 2018, Revue #19

Tiré du titre de l’un des dessins de Christine Deknuydt (1967-2000) présentés sur les deux murs du fond des deux étages du château, l’exposition met en relation des pièces d’artistes importants, historiques ou contemporains, des années 60 à aujourd’hui, de Carl Andre à Julien Creuzet.

Pour cette exposition, retour à la matière, mais dans ses innombrables transformations, altérations et mutations, jusqu’à l’alchimie.

Les murs consacrés à Christine Deknuydt fonctionnent comme des matrices, de formes, de couleurs, de matières, de mots, tissant un réseau de significations entre toutes les pièces présentées.

Comme la partie immergée de l’iceberg, les pièces cherchent la part cachée de la matière, ainsi, Phalanx, les troncs d’arbres de Carl Andre, découvrent leurs cernes, mais aussi les fentes que le temps y a creusé et continue de travailler.

Nina Canell, avec Perpetuum Mobile, transformant l’eau en vapeur, lui donne la dissémination, l’envol par lesquels elle solidifie, petit à petit, les sacs de ciment disposés à proximité, dans une évolution tout aléatoire.

Autour du mot « capricorne », l’installation de Julien Creuzet Morose, os (…) présente une poutre de bois attaquée par les insectes, mât évoquant la traite négrière.  Thème, toujours actuel, de la migration forcée. Elle est accompagnée de Notes de bas de page, ensemble de textes évoquant les actuels problèmes environnementaux autour du tropique du Capricorne.

De nombreux autres artistes sont réunis ici, dont les oeuvres résonnent entre elles et à travers le temps.

 

Par Dominique Chauchat


Infos :

le FRAC Ile-de-France invite le FRAC Grand Large – Hauts-de-France

Château de Rentilly – FRAC Ile-de-France

1 rue de l’Etang, Bussy-Saint-Martin

jusqu’au 22 juillet 2018