Théo Mercier, nouvel Indiana Jones du musée de l’Homme !

Par Gilles Kraemer14 avril 2018In Articles, 2018, Revue #18

Le Musée de l’Homme a laissé carte blanche à Théo Mercier (1984), plasticien et metteur en scène, pour un libre parcours au sein de l’exposition permanente de la Galerie de l’Homme. Il y mène une réflexion croisée entre anthropologie, ethnographie, géopolitique et tourisme, dans une démarche de trouvailles, d’assemblages, de superpositions, de collages ou de greffes d’objets – Memento mori -, à découvrir. Sa démarche de créateur et de collectionneur-entasseur, en des échanges foisonnants entre passé et présent, entre vrai, artefact et faux, artisanal et industriel, profane et sacré – Assemblée générale -, confére à ses interventions une dimension quasi-muséale.

Les pièces métissées, polymorphes ou ambigües dialoguent avec les collections de préhistoire, d’ethnologie de l’institution, dans un jeu de correspondances entre anthropologie réelle et imaginaire. Le Collier passeport – clin d’oeil aux porte-clés tour Eiffel vendus à la sauvette sur le parvis du Trocadéro – ouvre les portes du parcours de neuf autres  interventions cachées ou visibles, autant d’invitations dans les trois séquences du parcours : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Pour se terminer avec La Possession du Monde n’est pas ma priorité 4, 200 roches d’aquarium en plastique alignées méthodiquement sur des étagères de bois blanc.

Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? Oui, sussure Théo Mercier dans cette démarche d’un cabinet de curiosité. 

 

Par Gilles Kraemer


Infos :

Théo Mercier, Pièces Rapportées

Musée de l’Homme

Place du Trocadéro,

Paris 16è jusqu’au 2 avril