unRepresented - nouveau salon par a ppr oche
Forte de l’écosystème construit au fil des éditions d’a ppr oc he, Emilia Genuardi lance unRepresented, salon inédit dédié aux artistes non représentés en galeries, qu’ils soient émergents ou non.
Selon un modèle économique résolument indépendant et autoproduit, le salon s’appuie principalement sur le soutien des collectionneurs pour financer les 14 solo shows dans l’ambiance intimiste de l’Hôtel Molière.
Arpentant régulièrement les ateliers et artist-run spaces, Emilia Genuardi souhaite offrir une visibilité à ces artistes au sein d’une communauté fidèle à l’esprit d’a ppr oc he et ainsi tisser des liens entre les institutions publiques ou privées, les collectionneurs ou amateurs d’art, pour écrire une histoire dans la durée. Comme elle le précise : « On peut être un jeune artiste à 60 ans, connaître un retournement de carrière, une renaissance… toutes les configurations sont possibles ».
Plusieurs typologies de collectionneurs ont répondu présent. Certains ont voulu défendre un artiste qu’ils connaissaient et l’ont présenté à Emilia qui a élargi son spectre d’exploration. D’autres sont restés très ouverts à la découverte et aux coups de cœur en atelier. Le tout forme un ensemble de 14 propositions singulières et complémentaires, autour de l’expérimentation du medium, selon l’ADN d’a ppr oc he. Une majorité de pièces uniques sont proposées, même si ce n’était pas une règle de départ.
Focus sur Laure Tiberghien, parrainée par Jacques Deret, fondateur d’Art [ ] Collector.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2016, Laure Tiberghien, comme une alchimiste de la lumière, poursuit de séries en séries, une expérimentation des propriétés intrinsèques du medium et de sa temporalité. Convoquant l’aléatoire à partir de l’utilisation de papiers en voie de disparition ou altérés par le temps, son processus créatif donne naissance à de grandes compositions abstraites aux multiples vibrations, évoquant les « Color Field Paintings » de Mark Rothko. Pour unRepresented elle montre deux séries : Orbes, des aplats de couleur avec des halos de lumière et de légères oxydations qui donnent une dimension solaire au papier, et les Fuites, des entrées de lumière blanche sur du papier monochromatique, des accidents à éviter en général, qu’elle cherche au contraire à maîtriser. En complément, quelques images prises lors du confinement et réalisées avec un minimum d’outils, ce qui a conduit l’artiste à adopter des réflexes de travail plus mobiles. Laure Tiberghien bénéficiera d’une exposition personnelle au centre d’art Image/Imatge à Orthez en juin et de la parution de sa première monographie en septembre (Rvb Books).
Infos pratiques :
unRepresented by a ppr oc he
Du 31 mars au 2 avril 2023
Le Molière, 40 rue de Richelieu Paris 1er