Un été contemporain en région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée

Par Marie de La Fresnaye12 septembre 2017In Articles, 2017, Revue #16

 Le récent découpage régional conduit à développer de nouvelles synergies autour de l’art contemporain avec des lieux emblématiques et une actualité estivale ambitieuse.

 

Le Crac de Sète et le Carré Sainte-Anne de Montpellier unis autour de la figure de Jean-Michel Othoniel

Pour la première fois, les deux lieux s’associent et proposent l’évènement « Géométries Amoureuses » qui retrace les étapes clés du parcours de l’artiste à travers sa propre collection jamais exposée, et de nouvelles œuvres en verre, métal, encre ou obsidienne. La Grande vague de 6 m. de haut et 15 m. de long répond à la topographie du Crac et à la première photographie réalisée à Sète par Gustave Le Gray.

 

Préfiguration du futur MoCo-Montpellier Contemporain : les expositions de Nicolas Bourriaud, directeur

Centre d’art multi-sites regroupant la Panacée, l’hôtel Montcalm et l’Ecole supérieure des Beaux Arts (ESBAMA), le MoCo s’inscrira localement à travers ces synergies nouvelles et à l’international à travers sa programmation. Nicolas Bourriaud, directeur  de la Panacée, propose un cycle d’expositions inaugural marquant un recentrage sur l’art contemporain. Après la relecture du film mythique Mulholland Drive par 24 artistes, c’est au tour d’un autre mythe, l’œuvre « Cloaca »de Wim Delvoye dont seront exposés tous les dessins préparatoires. 

 

Neïl Beloufa au Mrac

Depuis son extension et l’arrivée de Sandra Patron, le Mrac se métamorphose avec comme signal fort l’œuvre de Bruno Peinado sur sa façade, et également un nouvel espace dédié à la création émergente « La palmeraie » ainsi qu’une nouvelle librairie boutique, conviviale et chaleureuse.

Entièrement produite à cette occasion, l’exposition de Neïl Beloufa nous révèle un ensemble de sculptures inédites et un film tourné en Iran. Dans ces environnements immersifs, il est question de jouer du régime des images et de nos certitudes cognitives, à partir de réseaux qui simulent l’écosystème contemporain et ses leurres. Tendre et cruel, ludique et savant, son regard ouvre sur de multiples niveaux de lecture et d’analyse. Assurément l’un des événements de l’été dans la région !

 

Le nouvel accrochage « Chéri, j’ai réorganisé la collection », titre emprunté à Allen Ruppersberg, offre un voyage étonnant à partir de la collection privée Lempert dont le socle est le poster. Un média bon marché dont se saisissent les artistes dès les années 1960 pour transmettre leurs questionnements et préoccupations. 

 

« Mirabilia » à la Maison des Consuls

Surnommé « la Sainte Victoire du Languedoc », le Pic Saint-Loup est un site remarquable des environs de Montpellier qui n’a cessé d’inspirer les artistes pour ses paysages saisissants, offrant un belvédère unique sur toute la région et au delà. Au cœur de la cité médiévale des Matelles, la Maison des Consuls, musée d’arts et d’archéologie entièrement réhabilité en 2015, souhaite tisser des liens avec la création actuelle sous l’impulsion de Marie-Caroline Allaire-Matte, sa directrice. Elle est la commissaire de l’exposition « Mirabilia », qui s’articule autour du merveilleux et de la métamorphose chez 12 artistes invités tels que Julien Salaud, Maïder Fortuné, Jean-Baptiste Caron ou Laurent Grasso.

 

Par Marie de La Fresnaye


Infos :

Crac de Sète et Carré Ste Anne de Montpellier

« Géométries amoureuses »  de Jean-Michel Othoniel

du 10 juin au 27 septembre

 

MRAC

« Chéri j’ai réorganisé la collection »

Neil Beloufa

du 30 juin au 8 octobre

 

La Panacée : 3 expositions

Wim Delvoye, « Cloaca : les études préparatoires » (2000-2010)

John Bock, Pré-capital

Formes populaires et rurales dans l’art contemporain

 

La Maison des Consuls

Musée d’Arts et d’Archéologie
Rue des Consuls, Les Matelles

« Mirabilia »

jusqu’au 3 septembre