Thibault Brunet

 

Rencontré lors du Salon Jeune Création 2014, ce photographe plasticien, comme il se définit, aime à jouer sur l’ambiguïté du statut de l’image en oscillant entre réalité et fiction. Lors du salon, il avait envahi totalement l’espace imparti avec des images de différentes tailles et différentes séries, superposées, comme si plusieurs fenêtres d’écran d’ordinateur étaient ouvertes simultanément.

En fait, il s’agit pour lui de voyager dans l’univers des jeux vidéo armé d’un appareil virtuel, à l’affut de paysages inexplorés, d’atmosphères étranges, d’architectures décontextualisées, et d’enregistrer ces images pour les retoucher  minutieusement afin de leur donner texture et matière. Comme Henri Cartier-Bresson à une autre époque, il choisit « l’instant décisif » pour prendre la photo dans ces mondes virtuels et proposer un temps suspendu.

Mais ces univers fictifs sont tous en lien avec la réalité ; ce sont des copies d’espaces réels si parfaitement maitrisées que le spectateur  en est troublé. Car pour l’artiste « une bonne image est une image vraisemblable » même si ce brassage des genres laisse finalement place à l’imaginaire collectif et individuel.

Son travail est toutefois nourri de références à l’histoire de l’art et  l’esthétique des images renvoie à la peinture (les portraits flamands, les paysages romantiques), à l’histoire de la photographie et au cinéma, …

Talent FOAM en 2013, Prix du Public au Prix Science Po pour l’art contemporain en 2014, coup de cœur Art Collector à Jeune Création 2014,  il est le  lauréat de la carte blanche Le Bal / PMU 2014 et est invité pour cette 5e édition avec Léa Habourdin à poser  un regard singulier et inédit sur l’univers du PMU dans ce superbe espace du Bal, autrefois connu pour être l’un des plus grands PMU de France d’après-guerre et ce jusqu’en 1992.

 


INFOS :

5e Carte blanche PMU, Les Immobiles
Léa Habourdin et Thibault Brunet
Le Bal
6 Impasse de la Défense, Paris 18e
du 14 au 25 janvier