Plein soleil dans les centres d’art contemporain

Par Gilles Kraemer14 septembre 2018In Articles, 2018, Revue #19

d.c.a (association française de développement des centres d’art contemporain) (re)met à l’honneur la manifestation Plein Soleil – titre inspiré du film de René Clément -, l’été des centres d’art contemporain. Renaissance après les éditions de 2007 et 2009, cet ensemble d’événements invite à découvrir des manifestations artistiques, entre expositions personnelles ou collectives, partout en France. Tel un parcours estival, associant 49 centres, Plein Soleil reflète le dynamisme du réseau formé par ces lieux dont la particularité est d’être établis dans des friches ou des bâtiments du patrimoine requalifiés en lieux d’art.

Quelques pistes ?

Le Grand Café à Saint-Nazaire avec La moustache cachée dans la barbe explore l’univers d’humour de Francisco Tropa dans les ombres lointaines de Marcel Duchamp et Raymond Roussel nous plongeant dans un temps suspendu et indéterminé.

Céline Ahond à La Ferme du Buisson à Marne-la-Vallée relève le défi avec Au pied du mur, au pied de la lettre d’une performance de trois mois qui se déplie à la façon d’un livre pour accueillir toutes les rencontres possibles.

À La Halle des bouchers à Vienne Mon cher fils de Valérie Mréjen, à travers une vidéo et des éléments épistolaires, explore les relations père-fils.

Le Centre régional de la photographie Hauts-de-France à Douchy-les-Mines, associé au centre d’art Contretype à Bruxelles co-construit un projet autour de leurs collections réciproques avec Métaphores urbaines, d’Angel Marcos à à Alain Paiement, dans le regard poétique posé par les artistes sur la dimension métaphorique de la ville.

La Criée à Rennes présente la peinture de dérision et d’humour de Vincent Gicquel.

Au Creux de l’enfer à Thiers, Les Enfants du sabbat 19* s’ébattent, de Jimmy Beauquesne, Maïté Marra ou Hugo Ziegler, entre parodie, fantaisie espiègle ou introspection grave.

La Synagogue à Delme, avec la collaboration de la Fondation d’entreprise Hermès laisse carte blanche à Jean-Luc Moulène, au travail analytique et mystérieux pour Jets et faits.

Pour son monumental Casapellllum au LAIT (Laboratoire Artistique International du Tarn ), Laurent Pernel « copie/colle » les façades Art nouveau de Gérone en Espagne sur une façade d’Albi, telle une peau d’aluminium réfléchissant la lumière.

Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux se consacre aux Women on Paper d’Esther Ferrer, à Aurélie Nemours ou Amy Vogel.

Une constellation du peut-être au Centre international d’art & du paysage de l’île de Vassivière développe sur toute l’île le langage visuel géométrique révélateur des éléments constitutifs de l’abstraction de Joëlle Tuerlinckx.

Un hors-frontière avec le Cirva de Marseille qui s’exporte à Venise. Una fornace a Marsiglia – Cirva est visible à la Fondation Cini et à la Fondation Querini Stampalia avec 17 artistes et designers, d’Erik Dietman à Giuseppe Penone, de Dove Allouche ou Philippe Parreno.

Des rendez-vous aux quatre coins de l’hexagone.

* Les Enfants du sabbat : cycle d’expositions initié par le Creux de l’Enfer en 2001, avec  des élèves de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont métropole

 

Par Gilles Kraemer


Infos :

Plein Soleil. L’été des centres d’art contemporain

programme : www.dca-art.com

du 1er juin au 30 septembre 2018