My Joburg

 

Dans le cycle d’expositions consacrées aux scènes artistiques des villes dites « périphériques », la Maison Rouge nous propose cette fois un panorama de la scène sud africaine et plus particulièrement celle de Johannesburg.

Force est de constater le peu de visibilité accordée à l’Afrique sur le marché de l’art contemporain international malgré une grande créativité et diversité de ses artistes : peu de musées d’art contemporain sur ce continent, peu de galeries africaines présentes à l’international et une absence notoire de collectionneurs africains.

En France, il a fallu attendre 1989 et l’exposition « Les magiciens de la terre » pour découvrir les arts non occidentaux avec la présentation d’artistes des cinq continents et 2005 avec la grande exposition « Africa remix » consacrée aux artistes africains au Centre Pompidou.

En 2007, l’Afrique a été à l’honneur à la biennale de Venise, avec le lion d’or attribué au photographe malien Malick Sidibé, et pour la première fois un pavillon africain a présenté une partie d’une des rares collections africaines d’art contemporain.

En 2011, trois pavillons nationaux sont apparus à Venise avec l’Afrique du sud, le Zimbabwe et le Congo.

Plus de 20 ans après l’abolition de l’apartheid, l’Afrique du Sud, cette nation « arc en ciel » émergente et multiraciale, présente l’économie la plus puissante du continent. Lieux d’art et expositions se sont multipliés comme si les clivages étaient une terre féconde pour cette nouvelle génération d’artistes et ce pays qui veut aller de l’avant. Il s’agit ici d’une scène foisonnante dont les origines sont à rechercher dans le contexte historique si particulier avec pour constante, une confrontation au passé, à la société, aux réalités urbaines et aux questions d’identité.

A Johannesburg, après deux biennales en 95 et 97, un marché de l’art naissant transparaît dans les foires d’art contemporain depuis 2008 avec en 2011, 125 galeries participantes et 400 artistes pour la plupart sud africains.

Le réseau artistique de la ville s’en trouve renforcé avec des structures privées comme les galeries d’art et des fondations, mais aussi des institutions publiques ou semi-publiques, des collectifs d’artistes et des associations.

La Maison Rouge a sélectionné plus de 40 artistes de différentes générations avec certains de renommée internationale comme Kentridge, Goldblatt, Mofokeng, Hlobo, Geers, Subotsky, Alexander, Rose…mais aussi des artistes prometteurs inconnus du public français…

Une salle sera également consacrée à l’école d’art fondée en 1989 par le photographe Goldblatt pour les jeunes défavorisés.

Souhaitons comme Mandela que « la culture soit un élément unificateur » pour ce pays en pleine mutation et à haut potentiel.

Art africain contemporain 

Et pour ceux qui souhaitent poursuivre la découverte de l’art africain contemporain, ne manquez pas de vous rendre à Apt dans le Vaucluse à la Fondation Blachère.

Cette dernière présente régulièrement des expositions d’art africain contemporain reflétant les passions et l’engagement de son président fondateur et collectionneur.

Exposition rétrospective des 10 ans de la fondation jusqu’au 16 juin suivie de « Totem » du 18 juillet au 13 octobre

www.fondationblachere.org

384 avenue des argiles, 84400 Apt

 


Infos :

La maison rouge – Fondation Antoine de Galbert
10 Boulevard de la Bastille, Paris 12e
jusqu’au 11 madu 21 juin au 22 septembre