Les rhizomes de David Douard envahissent le Palais

 

L’œuvre de David Douard, jeune artiste diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts en 2011, déploie des éléments bricolés hétérogènes sous forme d’installations où le désordre et l’anarchie ambiante se veulent organiques. Ses dispositifs hybrides et denses sont conçus comme des lieux à expérimenter où sont disposés divers éléments : films, objets détournés parfois animés, images, textes, plantes…Il rejoue ainsi les codes de la peinture, de la sculpture, du collage et de la vidéo dans une revendication de filiation avec Fluxus. Pour ce faire, il s’inspire de l’imagerie des réseaux, des figures scientifiques, des sitcoms et de la science fiction afin de raconter une histoire fantasmagorique où le spectateur peut se perdre facilement.

« Je parle de ce qui se passe ici et maintenant, du monde actuel dans un mélange entre réalité et fiction. Le texte, souvent à l’origine de mes œuvres, agit comme un générateur des formes. Ce qui m’intéresse est la part de liberté et d’interprétation qu’on peut introduire en utilisant le langage» déclare-t-il.

Il crée ses sculptures avec les objets qu’il trouve dans les rues et leur donne une nouvelle vie en introduisant parfois un mouvement et en gardant surtout en mémoire l’âme qui les habite.

La fleur est un motif récurrent dans son travail et comme il le dit « elle milite contre toutes les formes de cage sans que l’on s’en aperçoive ». Autre élément fréquent dans ses installations, l’écran d’ordinateur ou de télévision, sous forme de moulage retravaillé en plâtre, qui est un  miroir réfléchissant de l’utilisateur.

Pour le Palais de Tokyo, l’artiste propose une fable témoignant des mutations absurdes du monde dont l’humain, la machine,  la poésie et le langage sont les révélateurs.

A vous spectateur de parcourir cet environnement prolifique parsemé d’objets et de signes, piochés en grande partie dans la culture populaire,  reconnaissables ou non et d’en décrypter le langage.

 


Infos :

Palais de Tokyo

Mo’Swallow

13 avenue du président Wilson, Paris 16e

du 14 février au 12 mai