Lee Ufan à Versailles

 

Cette année, l’artiste coréen Lee Ufan investit le domaine de Versailles avec une dizaine d’œuvres inédites et monumentales. L’artiste met en relation deux matériaux : la pierre qui symbolise la nature et l’acier, le monde industriel. D’un vocabulaire minimal, ses sculptures rythment la promenade. Lee Ufan s’est inspiré du tracé géométrique des allées du jardin à la française pour rendre un hommage à l’œuvre du paysagiste André Le Nôtre. Il entend ainsi révéler les jardins sans les modifier. Les sculptures, telles des compositions architecturales, répondent aux atmosphères des espaces ouverts et clos du parc. À l’emplacement d’une allée, dans l’axe du grand canal ou au centre d’un bosquet, les œuvres apparaissent comme des surprises offertes au promeneur. Certaines forment comme des écrans qui modifient la perception des espaces du jardin. Leur présence joue à la fois sur le spectaculaire et la discrétion. La grande Arche métallique accentue l’axe du jardin. Sur le grand parterre, le long de la grande perspective Relatum – Lames de vent, des plaques d’acier, reflète la lumière et répond au Grand Canal. Celle-ci fait écho au rythme créé par Relatum – L’Arche de Versailles. Dans l’allée de Flore, deux pierres monumentales et une plaque d’acier composent un lieu de passage. Pour Relatum – L’ombre des étoiles, l’artiste a créé un jardin zen grandeur nature : des pierres et des petits galets noirs et blancs avec lesquels il a dessiné des ombres. L’installation nous appelle à une promenade méditative et nous invite à interagir avec les matériaux. Dans le château, Relatum – Mur de coton, joue sur la verticalité et la monumentalité. Mêlant force et simplicité, Lee Ufan propose au spectateur-promeneur une expérience esthétique contemplative qui suggère l’infini et le rapport à l’espace-temps.

 


INFOS :

Château de Versailles
Place d’Armes, Versailles
jusqu’au 2 novembre