Le musée d’une nuit à la fondation Hippocrène

Par Gilles Kraemer23 septembre 2014In Articles, Expositions, Revue #8

 

Le musée d’une nuit. C’est sous ce titre, emprunté à un tableau de René Magritte, que Vincent Honoré, directeur de la David Roberts Art Foundation créée en 2007, rassemble une trentaine d’œuvres de cette institution britannique dans les rémanences de la trace, du souvenir, de la conservation ou de la disparition. L’endroit qui les accueille est l’ancienne agence d’architecture de Mallet-Stevens, bâtiment édifiée en 1927 par ce maître du modernisme. La Fondation Hippocrène y présente, depuis 2002, son exposition annuelle d’art contemporain intitulée Propos d’Europe mettant en lumière la scène artistique d’un pays de l’Union ou la richesse d’une fondation européenne.

Une photographie de Man Ray et un dessin de Tamara de Lempicka rappellent qu’ils fréquentèrent cet architecte ; le travail d’aplats sur les couleurs du contemporain Martin Boyce (lauréat du Turner Prize 2011) est très proche des designers de cette époque alors qu’Enrico David s’approprie les réminiscences du surréalisme. A regarder avec attention : Grace, l’oeuvre anthropomorphe de Sarah Lucas, artiste qui représentera la Grande-Bretagne lors de la 56e biennale de l’art de Venise en 2015.

Benoît Maire, Renaud Jerez et les danoises Nina Beier & Marie Lund ont été invités dans le cadre de commandes spécifiques-intervention in situ dans un dialogue inspiré du lieu si contemporain et intemporel qui les accueille. De la photographe Yto Barrada à la réinterprétation de la Vanité selon Rosemarie Trockel, voici un percutant aperçu de la contemporanéité européenne.

Cette exposition s’inscrit dans le parcours privé de la FIAC 2014.

 


INFOS :

Le musée d’une nuit (script for leaving
traces)
Fondation Hippocrène
12, rue Mallet-Stevens, Paris 16è
du 3 octobre au 20 décembre