Julio Le Parc, un jeune artiste de 84 ans au Palais de tokyo

 

2013 est l’année de consécration pour un jeune artiste franco-argentin de 84 ans, Julio Le Parc, figure de référence de l’art cinétique et de l’art optique. Resté insensible aux pressions des différents courants artistiques durant toute sa vie, il a influencé de nombreux artistes tels James Turrell, Olafur Eliasson, Antony McCall, Ann Veronica Janssens ou même Anish Kapoor.

Ce « chercheur en art », arrivé en France en 1958, réside et travaille encore aujourd’hui en blouse blanche dans son superbe atelier-laboratoire de Cachan.

« Par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur » déclare-t-il.

Il effectue ses premières recherches sur la fonction des couleurs, travaille les combinaisons de motifs géométriques et utilise les trois non couleurs noir blanc gris puis les quatorze couleurs du prisme chromatique. Se détournant de la peinture en 1960, il fonde avec d’autres artistes, le G.R.A.V. (Groupe de recherche d’art visuel) pour se concentrer sur le matériau- lumière. Il invente alors les « boîtes à lumière », les « œuvres pénétrables » où le spectateur devient partie intégrante, les « continuels mobiles » où des assemblages de multiples carrés réfléchissent la lumière, les «contorsions » où des rubans d’acier poli se déforment lentement et reflètent l’environnement, les « cloisons à lames réfléchissantes »…

Comme Tinguely, il utilise des micromoteurs qui induisent des changements d’état de ses installations. Les sculptures sont faites de lumière et de mouvement et les projections de rayons lumineux enveloppent le spectateur qui perd la notion de l’espace et est déstabilisé comme dans le « labyrinthe de lumière ».

En 1966, c’est la révélation de l’art lumino-cinétique, avec le grand prix international de la peinture, qui lui est attribué à la Biennale de Venise. Il est le maître incontesté de l’illusion optique et fabrique alors ses « lunettes à vision autre » où l’image est fractionnée, inversée, démultipliée…

A partir des années 80, on assiste à une résurgence de la peinture dans ses « modulations » et « alchimies » avec des oeuvres très colorées faites de spirales, courbes et points où les surfaces et environnements sont perçus comme vibratoires et vivants.

Mais il faudra attendre la fin des années 90 pour que son œuvre connaisse une nouvelle vie liée au renouveau d’intérêt pour l’art optique.

 


Infos :

Palais de Tokyo

Soleil froid

du 27 février au 20 mai

 

Galeries Nationales du Grand Palais

Dynamo

du 10 avril au 22 juillet 2013