Julia Cottin

Par Sylvie Fontaine22 septembre 2014In Revue #8, Articles, Expositions

 

Rencontrée en 2011 à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne lors de l’exposition Rendez-vous11,  Plateforme dédiée à la Jeune Création, cette artiste présentait une œuvre surprenante intitulée la « Forêt de Juma », avec un ensemble de treize colonnes en bois  d’inspiration romane et orientale dont la fonction était détournée puisqu’elles étaient inversées et ne soutenaient donc rien. Ce parcours initiatique entre des troncs d’arbres sculptés évoquait aussi bien une forêt qu’un temple primitif…

Sculpteur avant tout, Julia Cottin est évidemment marquée par le travail de Brancusi mais aussi de Baselitz et est fascinée par les arts africains et océaniens. Elle pratique le dessin, souvent inspiré par les images d’archives trouvées sur internet, puis élabore croquis et maquettes avant de concevoir l’œuvre à son échelle. Son travail est fondé sur les notions d’histoire et de mémoire avec un intérêt particulier pour l’architecture. Elle aime la confrontation à la sculpture et utilise pour ce faire des techniques simples et des matériaux pauvres comme le bois, le plâtre, la pierre, la terre. Elle déclare « s’approprier les formes pour mieux en détourner le sens ». Cet été, elle présentait à la galerie Eva Hober d’étranges formes étoilées blanches qui matérialisaient ses déplacements au sein de l’atelier dans une sorte de « mémoire sculpturale » d’aspect minimaliste.

Pour la première exposition du CAPA*, intitulée Sleep Disorders, Julia réalise une intervention in situ dans un espace domestique, ancien logement social du quartier de la Maladrerie à Aubervilliers conçu par l’architecte Renée Gailhoustet. Carte blanche est donnée à deux commissaires/artistes, Marion Auburtin et Benjamin Aman, qui proposent le 9ème épisode d’une exposition collective construite au fil du temps dans différents lieux avec le même corpus d’artistes autour du rapport entre troubles du sommeil et création artistique.

N’hésitez pas à franchir le périphérique afin de découvrir le travail d’une dizaine de jeunes artistes dans un lieu atypique d’un quartier emblématique des années 70.

 


INFOS :

Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers
La Maladrerie,
26 rue Lopez et Jules Martin, Aubervilliers
du 11 au 26 octobrei