Jean Baptiste Caron, Alea jacta est

 

Ce jeune artiste, diplômé en 2010 des Arts Décoratifs et passionné de prestidigitation, explore « la poésie du presque rien » au travers d’œuvres oscillant entre phénomènes physiques et illusion. Pour sa première exposition dans la galerie 22,48m2 – en référence à l’exposition du vide d’Yves Klein – l’espace intérieur présentant les œuvres restait inaccessible et devenait virtuel alors que l’espace extérieur était lui, bien réel et accueillait les visiteurs. Depuis, il aime à induire un trouble, un questionnement comme avec cette sphère en béton dont la trajectoire décline une spirale improbable et non une ligne droite ou encore cette bouteille d’eau en équilibre instable prête à basculer. Un peu plus loin, des flocons de poussière dansent au souffle du vent, comme suspendus par magie au ras du sol.

Au travers de ses sculptures, performances, installations, dessins, cet artiste cherche à nous faire basculer du réel au virtuel avec des éléments très simples et un vocabulaire minimaliste évoquant de façon récurrente le glissement d’un état vers un autre. La loi de la pesanteur est pourtant parfois bien présente comme le montre cet empilement de blocs de grès ayant subi un protocole de chute avant d’être empilés dans un équilibre périlleux. L’avènement de la disparition transparait dans Alea jacta est, série de onze moulages en grès des pavés parisiens dont la taille a réduit après chaque cuisson jusqu’à épuisement de la matière.

Ce passeur, comme il se définit, cherche à nous faire entrer dans un univers en apesanteur hautement poétique où les lois physiques semblent avoir disparu pour un temps. Mais tout cela n’est qu’illusion…

 


INFOS :

Exposition collective
Miroir, ô mon miroir
Pavillon du Carré de
Baudouin
121 rue de Menilmontant,
Paris 20e
du 6 mars au 23 mai

Exposition personnelle
Galerie 22,48m2
30 rue des Envierges,
Paris 20e
Cet automne