Imi Knoebel ou la rigueur minimale

Par Gilles Kraemer23 septembre 2014In Articles, Expositions, Revue #8

 

Imi Knoebel (né en 1940 à Dessau, ex-R.D.A) vit et travaille à Düsseldorf, où il a suivi l’enseignement de Joseph Beuys aux Beaux-arts. Ses influences ? Celles de Kasimir Malevitch dont il explore les démarches de l’abstraction, et l’enseignement du Bauhaus autour du pouvoir de la couleur et de la géométrie.

Cette figure majeure de l’abstraction outre-Rhin, ayant participé à quatre Documenta de Cassel, de 1972 à 1987, propose des peintures abstraites, des géométries monochromes.

En juin 2011 étaient dévoilés, dans l’abside de Notre-Dame de Reims, ses six vitraux, commande publique célébrant les 800 années de la cathédrale et prenant place de part et d’autre des vitraux créés par Marc Chagall. Ses compositions abstraites s’organisent dans un dialogue dynamique, de force et d’allégresse de couleurs primaires : jaune, rouge et bleu, en aplats superposés et croisés, avec des rehauts de blanc dans un langage chromatique et de luminance. Cette commande était d’autant plus forte que rémanence de l’histoire qui vit, dans ce lieu, la réconciliation franco-allemande en 1962. Un artiste allemand intervenant dans cette cathédrale bombardée lors de la première Guerre mondiale ! Tout un symbole.

La galerie Catherine Putman présente, pour la première fois, une trentaine d’œuvres. Tout un travail du volume, de la superposition, de la couleur, nimbé de poésie et d’émotion pure.

 


INFOS :

Galerie Catherine Putman
40, rue Quincampoix, Paris
jusqu’au 31 octobre