IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST

Nouveau chapitre dans l’histoire du Frac qui rejoint le bâtiment de la MÉCA, Maison de l’Economie créative et de la culture en Nouvelle-Aquitaine. Ce signal fort, porté par l’architecture de Bjarke Ingels sur 12 000 m² sur l’axe stratégique des bords de la Garonne, élargit la vocation du Frac vers des pratiques encore plus transversales et innovantes, par le biais, notamment, du pôle innovation & création, en lien avec le dynamisme des entreprises néo-aquitaines. Le défi porté par Claire Jacquet, directrice de ce 6ème Frac « nouvelle génération », replace la collection – de l’ordre de 1200 œuvres – sur plus de 37 ans, au cœur du dispositif et maillage du territoire. C’est donc un évènement que symbolise l’exposition inaugurale : « Il était une fois dans l’Ouest ». 

Conçue comme un manifeste, elle rassemble une pléiade d’invités (artistes, commissaires) et de projets inédits, à la fois en Nouvelle-Aquitaine et au-delà. Parmi les 16 projets, la grande fresque de Martial Raysse, résidant en Dordogne et invité par Claire Jacquet, « le carnaval à Périgueux » plante le décor et incite à une utopie commune à traverser. Avec Charles Fréger et Rachel Labastie, il est question de revenir à l’âme du pays basque à l’issue de résidences de création in situ.  L’émergence en Nouvelle Aquitaine est abordée par Irwin Marchal, fondateur de la galerie Silicone à Bordeaux, à partir d’œuvres de trois collectifs issus des écoles des Beaux-Arts de la région, gravitant autour du rituel. Un dialogue autour du thème du nu, est proposé par Thierry Saumier à partir d’œuvres du musée des Beaux-Arts de Libourne et des peintures d’Alexandre Delay, présent dans les collections du Frac.

Anne Dressen, commissaire du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, membre de 2012 à 2018 du comité d’achat du Frac, interroge les récentes acquisitions sous l’angle de l’ambivalence et de la transversalité.

Pascal Convert, artiste vivant à Biarritz, sur l’invitation de Claire Jacquet revient sur l’œuvre décisive de la falaise de Bâmiyân saccagée par les talibans, tandis que la SAFFCA (Southern African Foundation For Contemporary Art) établie à St Emilion donne à voir la diversité de la scène contemporaine africaine, un axe défini comme prioritaire pour les acquisitions à venir du Frac.

Le pôle Innovation & Création dévoile « la grande traversée », œuvre qui résulte d’une collaboration entre l’artiste Alice Raymond et l’entreprise de tôlerie industrielle, T2i.

L’artiste Aurélien Mole réécrit une histoire de la photographie à partir des collections des trois Frac du territoire, tandis que les expérimentations menées par le Centre international d’art et du paysage de Vassivière sont évoquées à travers le paradigme de l’île. 

Enfin, et parce que la vocation du Frac est aussi d’être mobile, deux dispositifs de circulation et de diffusion nomades sont présentés pour la première fois.

Régionale et transfrontalière, cosmopolite et singulière, cette scène rejoint les enjeux défendus par l’écosystème Frac-MECA. Un champ des possibles qui marque une ère nouvelle. 

 

Par Marie de La Fresnaye


Infos :

Il était une fois dans l’Ouest,

Exposition inaugurale du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

29 juin – 9 novembre

Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, 

5 parvis Corto Maltese

33 800 Bordeaux

Parution spéciale aux éditions Frac MÉCA & Caim  : « Le FRAC, toute une histoire ! 40 ans (ou presque) d’art contemporain en Nouvelle-Aquitaine »illustré par Géraldine Kosiak.