» Et si on s’était trompé ? Et si on s’était affaibli en se rendant plus fort ?. Si tout cela n’était pas du progrès ? « . Autour de cette interrogation du poète Lemn Sissay, 16 artistes irlandais ou vivant en Irlande explorent les impacts du « progrès » sur le climat. Vidéos, installations, photographies, œuvres sur papier et peintures débattent des complexités du phénomène.
Engagé dans la protection de l’environnement, George Bolster fait référence dans sa vidéo Un/natural History Drowning Captiva à l’idée que rituel, religion et tradition empêchent l’adaptation de l’espèce humaine aux crises. Softday a créé spécialement pour cette exposition Chanson des abeilles, un paysage sonore issu du bourdonnement des abeilles de ruches parisiennes. Blaise Drummond, connu par son ouvrage The Arctic chez Louis Vuitton, présente ses dessins Arctic, contemplation de la Last Ice Area. Ruth Le Gear travaille à partir de carottes de glace extraites d’icebergs et glaciers arctiques et les photographies Water Conversations d’Anna McLeod explorent les interactions fragiles entre la source d’eau et la consommation. Méditation écologique à très long terme, l’animation DemocraCity de Mark Clare s’intéresse au centre de stockage de déchets nucléaires Onkalo, en Finlande, prévu pour 100 000 ans. Prolongeant sa visite au Svalbard Global Seed Vault en Arctique, conservant les graines de plus de 4000 plantes depuis 2008 pour sauvegarder la diversité et prévenir la monopolisation de la production alimentaire, Christine Mackey recompose un album scientifique de plantes. Les sérigraphies et installations papier de Susan Leen Uncertain Limits esquissent l’effet de la montée des eaux sur les littoraux.
Un avenir des plus sombres et interpellant !
Par Antoine Prodhomme
Infos :
Et si on s’était trompé ? Une exposition collective sur le changement climatique
Centre culturel irlandais
5, rue des Irlandais, Paris 5è
jusqu’au 5 novembre 2015