Des artistes invisibles ?
L’exposition de Lionel Balouin à l’Ecole municipale des Beaux Arts /galerie Edouard Manet de Gennevilliers qu’il dirige s’inscrit dans les multiples vocations de ce lieu, à la fois centre d’art, de formation, mais aussi d’accueil d’artistes en résidence. Une dynamique que l’on retrouve dans l’éventail des activités proposées, qu’elles soient de l’ordre de la pédagogie ou de la programmation, et dans l’éclectisme des intervenants, artistes à l’origine, qui doivent en plus de leur pratique exercer d’autres métiers pour vivre. Une réalité qui repense le statut de l’artiste aujourd’hui et la question de l’économie de l’art. Un « corps invisible » qui ressurgit à travers ces 14 profils d’artistes, critiques et commissaires, dont l’identité première s’est fondue dans des fonctions d’enseignants, régisseurs ou chargés de médiation/communication au sein du personnel de la ville de Gennevilliers. Loin de l’auto-satisfaction, il s’agit d’illustrer le principe d’un art qui peine à aboutir. Une dimension sociale et politique qui n’occulte en rien le plaisir de la découverte, que l’on soit dans la polysémie de Blanca Casas Brullet, la rencontre intuitive du geste et du matériau avec Laurence de Leersnyder, les collaborations musicales de Jason Glasser, ou les mutations du temps et de la mémoire par Thu Van Tran.
INFOS :
Le corps invisible
École municipale des beaux-arts galerie
Édouard-Manet,
3 place Jean Grandel, Genevilliers
jusqu’au 25 octobre