De la politique à l’esthétique et vice-versa

 

Chapelle vidéo nous présente une exposition retour sur quelques dizaines d’années de luttes et de revendications politiques et syndicales en Seine-Saint-Denis. Films anciens, affiches, tracts… le commissaire, Guillaume Désanges a fait un tri dans les archives du département, confrontant des esthétiques qui frisent parfois celles qui furent magnifiées par les grands totalitarismes du siècle dernier, sans jamais aller jusqu’à la caricature.

L’installation transforme la chapelle en forum, les images et les sons nous entraînent dans les manifestations, les grèves, les AG où s’est affirmé l’engagement politique de nombre de nos parents. Il est parfois indispensable de se souvenir que le progrès social s’est joué là, et que beaucoup d’artistes en étaient (rappelons-nous les tracts qui sortaient de l’école des beaux-arts en mai 68).

Quelques images émergent, comme 2084, le beau film dans lequel Chris Marker imagine, en 1984, avec le Groupe Confédéral Audiovisuel CFDT, le film qu’ils pourraient faire cent ans plus tard. Une belle leçon de lucidité.

 


INFOS :

Ma’Aminim (les croyants)
musée d’art et d’histoire
22 bis rue Gabriel Péri, Saint-Denis
jusqu’au 9 février