David Altmejd, Flux
David Altmejd compose son exposition comme une histoire du cycle de la vie. Ses sculptures sont marquées par son intérêt pour les sciences naturelles et l’architecture ; elles présentent un univers en régénérescence. Travail de la matière, elles apparaissent comme des paysages. L’exposition s’ouvre avec The Builders, une sculpture comme une maquette où se cristallise un monde après le chaos. La scénographie, composée de multiples miroirs, liée à l’expérimentation et à l’éclat du matériau fait écho aux œuvres. Elle accentue l’effet d’infini. L’artiste y révèle l’énergie et le processus de croissance. Les socles font également partie de l’ensemble, participant au récit de la création.
Le visiteur est ensuite accueilli par ses géants, des êtres hybrides dans lesquels se mêlent monde animal, végétal et humain. Dans ces sculptures en plâtre, son geste de sculpteur est figé, présentant un état en transition.
Le parcours mène le spectateur vers des œuvres qui dévoilent, à l’intérieur de cages vitrées, un monde biologique, du macrocosme au microcosme. On y retrouve le fil d’Ariane, une attention à la nature et au processus de croissance, de vie et de mort. Ces pièces monumentales, particulièrement The Flux and The Puddle, incitent à se perdre dans une mise en abîme d’un paysage extérieur vers un monde intérieur. Le regard du spectateur est invité à plonger progressivement dans un univers étrange, attirant, provoque un sentiment d’interrogation.
Ainsi, David Altmejd met en scène différents flux. Son expérimentation de la matière naît du flux psychique. Dans ses œuvres monumentales, le flux vital se révèle dans un monde biologique où organes en gestation, cristaux en formation, fils de couleurs, figures animales s’entremêlent tout en ayant leur propre espace. Cette exposition constitue un labyrinthe où s’active le regard du spectateur, incité à se projeter à l’intérieur de ces œuvres ouvertes.
INFOS :
Musée d’art moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson, Paris 16è
jusqu’au 1er février