Bertille Bak, jeune artiste issue de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’Ecole du Fresnoy, lauréate de nombreux prix, présente sa première exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Son travail prend pour source les communautés dont elle observe les rites, les gestes, les objets et qu’elle implique dans des vidéos – son médium privilégié – mais aussi des dessins, des installations et des sculptures. Elle interroge la mémoire des individus, des lieux, des territoires et collecte et archive les traces et témoignages des populations qu’elle rencontre.

Je découvre sa première vidéo à l’ENSBA où elle présente un travail sur une communauté des cités minières du nord de la France, qu’elle connaît particulièrement bien, étant petite fille de mineur. Suivent alors des vidéos sur une population de polonais vivant à New York puis celle de thaïlandais luttant contre la destruction imminente de leur immeuble. À travers une observation fine du réel, l’artiste construit un récit plein d’humour et de poésie et nous perd entre réalité et fiction. Il s’agit pour elle de « déréaliser le quotidien pour mieux réinventer et ré-enchanter le monde ».

Dans l’exposition « Circuits », l’artiste présente deux installations autour de vidéos qui traitent, comme souvent, de communautés au seuil d’un départ : O quatrième, où elle s’intéresse au quotidien de religieuses retirées dans un couvent, et Transports à dos d’hommes, qui prend pour thème un campement de population tzigane.

A suivre pour un ré-enchantement assuré !

Infos :

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Avenue du Président Wilson, Paris 16e

Jusqu’au 16 décembre 2012