Deborah Fischer
Cette œuvre a été réalisée à partir d’un ancien moule en bois, dont l’utilité s’est perdue avec le temps. Ce moule a été lui-même moulé, comme pour créer une mise en abyme de l’usage de l’objet. Par la simple intention de reconstruirereprésente la réparation, la nécessité qu’a l’Homme de toujours faire et refaire, détruire et reconstruire.
« Les objets que je collecte et modifie s’inscrivent systématiquement dans cette relation de soin et de rafistolage, que cela soit à travers l’emploi du fil, du verre ou d’un autre matériau. La fragilité est également une thématique qui traverse l’ensemble de ma démarche. C’est pourquoi je tente ici de créer une tension contradictoire entre la dureté du mortier et la fragilité du fil. »
Deborah Fischer Scarlett, née en 1992, travaille à Poush Manifesto. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2019, elle a participé à plusieurs expositions collectives.
Elle développe un travail intuitif largement nourri de ses voyages qui lui ont permis de se créer un abécédaire de formes et de couleurs qu’elle tente aujourd’hui de retranscrire. Ces éléments, parfois très abstraits et insignifiants, ces « presque rien » apparaissent comme les restes d’une vision, du souvenir, d’un ailleurs. Elle recycle, manipule l’objet à l’aide du fil et de différents matériaux. Elle tente de le sortir de sa fonction initiale et de l’élever à une dimension personnelle et poétique et constitue ainsi sa propre « archéologie du présent ».
Depuis 2021, elle participe à un programme de recherche au Collège des Bernardins.
https://www.deborahfischerscarlett.com
Elle a exposé en solo en 2019 à la galerie Premier Regard et à la Cité internationale des arts et a participé à plusieurs expositions collectives entre 2012 et 2022 (saison croisée France-Afrique du Sud, Musée Polytechnique de Moscou, Pafos 2017, Festival 100% Écoles, Grande Halle de la Villette).