Excentrique(s), Daniel Buren investit le Grand Palais pour Monumenta
Du 10 mai au 21 juin, Daniel Buren investit les 13 500 m2 et 35 m de hauteur de la nef du Grand Palais pour Monumenta 2012. Il y installe une oeuvre inédite, conçue pour l’occasion.
Daniel Buren est un peintre. Né en 1938, il utilise depuis toujours les couleurs, y compris le blanc, non pour leur pouvoir d’enchantement, mais pour les faire signifier. Très tôt, il a cherché une méthode, un outil. Ce seront les fameuses bandes de 8,7 cm : une blanche, une colorée, en alternance. Avec les bandes, on n’est pas dans le sensible, on est dans le sens. Elles sont un outil pour voir ; elles réclament notre attention.
« Les rayures sont un moyen, elles ne sont pas un but. Mon travail, c’est d’abord une peinture… un outil visuel d’investigation des lieux. »
Avec les bandes, c’est le lieu que Daniel Buren nous donne à voir, non une image.
Daniel Buren est l’initiateur des pratiques in situ : l’oeuvre est en relation totale avec le lieu. Ses interventions sont minimales : avec un minimum de moyens, il crée un effet maximum.
Depuis 1975, les cabanes éclatées sont une anti architecture fragile qui procède du jeu et de la construction et renouvelle le rapport entre l’oeuvre, le lieu et le spectateur. Après une intervention de Daniel Buren, on ne voit plus jamais le lieu de la même façon. Il y laisse une empreinte indélébile. Comment revoir le CAPC de Bordeaux ou l’orangerie du château de Versailles sans retrouver le vertige éprouvé autrefois devant ces architectures profondément métamorphosées ?
Gageons qu’il en sera de même au Grand Palais.
Infos :
Grand Palais
10 mai 2012 – 21 juin 2012
Tous les jours sauf le mardi
A VOIR AUSSI
Jusqu’au 16 mai : Lux Perpetua, group show, galerie Kamel Mennour,
47 rue Saint André des Arts – 75006 Paris
Jusqu’au 9 décembre : L’œuvre et ses archives, exposition collective,
CAPC, Bordeaux