Frank Lundangi, un artiste hors du temps

 

Né au nord de l’Angola, il fuit la guerre civile avec ses parents pour se réfugier en République Démocratique du Congo, puis à vingt-deux ans quitte l’Afrique pour s’installer en France où il réside depuis lors. Il peint, dessine et sculpte une Afrique imaginaire, issue de ses songes et avoue être en permanence « à la recherche d’une harmonie entre l’esprit, l’homme et la nature », où tout est relié par des fils invisibles. « J’aime le silence, j’espère que ma peinture reflète ce silence, cette paix intérieure que j’essaie de maintenir. » La sérénité qui l’habite est à la source de ses tableaux invitant au voyage et empreints d’une grande douceur. Cet artiste explore les thèmes de la vie, l’amour et la mort au travers de figures délicates, êtres anthropomorphes et zoomorphes aux corps transparents et au regard parfois dédoublé. Une grande poésie se dégage de ses aquarelles aux formes et couleurs subtiles et parfois évanescentes, de ses dessins et gravures au trait léger et fluide proche de l’écriture, de ses peintures aux extraordinaires pigments purs, ou encore dans ces bois flottés récupérés sur les bords de la Loire, sortes de petits génies aux yeux perçants… Son inspiration vient du silence et le geste suit… Cet artiste hors du temps a su se préserver et éviter les clichés qui circulent sur l’Afrique. Il puise dans une mémoire consciente ou inconsciente et donne à voir son propre monde imaginaire, un monde à la frontière entre souvenirs, mythes et rêves d’où émane une indicible force de vie et une sérénité contagieuse. Invité au voyage, le spectateur doit prendre le temps de découvrir cet univers de fraîcheur, de spontanéité et de pureté à la limite d’un art chamanique « afin d’appréhender le monde pour n’en retenir que le meilleur »…

 


Infos :

DDessin (16)
Galerie Polysémie
Atelier Richelieu, 60 rue de Richelieu, Paris 2è
du 1er au 3 avril

Galerie Moisan
72 rue Mazarine, Paris 6è
Exposition collective
du 12 février au 2 avril