Comme l’univers, le champ de l’art est infini ! Si Laurent Grasso n’est pas le premier à reproduire, de façon plastique, des phénomènes physiques et astrophysiques, cette oeuvre est en tout cas la plus imposante : projetée sur les parois des silos Calcia (20 m de diamètre), elle couvre une surface de 40 m de haut et est visible depuis le périphérique et tous les bâtiments de grande hauteur du sud-ouest de la capitale.

SolarWind interprète, à travers un dispositif informatique, les fluctuations solaires en temps réel, en créant un nuage de lumière extrêmement puissante, mis au point avec des scientifiques et des ingénieurs. Comme pour chacun de ses projets, il s’entoure des meilleures compétences.

Il amène sur terre le soleil, à travers une projection qui fait penser aux spectaculaires  aurores boréales : art et sciences se conjuguent dans un dispositif très sophistiqué pour nous offrir une vision poétique, mais « à la fois magnifique et inquiétant » comme il le dit à propos de la série « Soleil double ». Il nous plonge dans une fascination qui confine à l’hallucination.

Laurent Grasso a déjà réalisé différentes installations pour des espaces publics : le néon Infinite Light en 2008 sur la passerelle piétonne du Hunter College de New York, ainsi qu’un autre néon Memories of the Future, acquisition du Leeum Samsung Museum de Séoul.

Grand manipulateur du temps et de l’espace, avec par exemple la série des Studies into the Past, tableaux inspirés de maîtres des XVème et XVIème siècles, dans lesquels il ajoute un élément météorologique ou symbolique incongru, il atteint avec  SolarWind une dimension cosmique.

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