J’avais découvert le travail de Philippe Richard lors d’une édition de L’art dans les chapelles : il avait alors envahi la nef, mais il avait aussi véritablement tissé les branches d’un arbre avec ses “linéaires”, qui sont comme des noeuds, comme un dessin dans l’espace, comme Henri Matisse dessinait avec ses ciseaux.

Un travail de prolifération, de formes qui s’engendrent les unes les autres, dans un dialogue qui tend au baroque, à l’exubérance.

Philippe Richard est un peintre, arrivé à la 3è dimension lors d’une résidence en Islande où il a travaillé avec les bois flottés qui constituent tout le bois présent sur l’île : un matériau qui a une histoire. Il peint comme on met sa marque.

Entre figuration et abstraction, il pratique une peinture muette mais évocatrice qui puise à différentes sources : on peut y retrouver l’art des aborigènes d’Australie, comme des formes issues de la Renaissance.

Le travail en cours, résolument en volume, est plus de l’ordre du jeu de construction, de l’ordre du mobilier, comme des monuments dérisoires et ludiques.

INFOS :

Refaire surface
Galerie Municipale Jean Collet
59 avenue Guy-Môquet, Vitry-sur-Seine
du 18 janvier au 1er mars

à voir également :
Epidémental
Peinture de la Conque du Parc des
anciennes mairies, Nanterre
jusqu’en juillet

Chambre à part
Avec Frédérique Lucien
Collège des Jésuites, Eu (Normandie)
jusqu’au 18 janvier