L’oeuvre de Bethan Huws avait été montrée au Centre International d’Art et du Paysage de Vassivière en 2011.

Hors son nom imprononçable, j’avais été frappée par la force des images créées par les installations de cette artiste galloise. Forest nous plongeait alors, dès l’entrée, dans la pensée duchampienne à travers la saturation de l’espace au sol par un grand nombre de porte-bouteilles. L’un d’eux, « porte-ampoules », suggérait peut-être, avec quelque malice, que la lumière de la connaissance peut prendre de multiples aspects. Impression renforcée dans le phare, par Etant donnés : un bras porteur d’une lampe à gaz qui sortait du mur, éclairant un chemin circulaire et sans issue.

A la Maison d’Art Bernard Anthonioz, elle présente le film Zone, réalisé à partir d’un poème d’Apollinaire, son autre grand inspirateur, qui mêle au texte un collage de séquences de documentaires animaliers. Elle y met en oeuvre l’une des problématiques qui lui sont chères, comme elle l’était à Duchamp et au poète : celle du langage, du calembour à la contrepèterie. Une installation de documents : dessins, notes, collages, cartes postales, etc. illustre les croisements entre leurs oeuvres.

INFOS:

Maison d’Art Bernard Anthonioz

16 rue Charles VII, Nogent-sur-Marne

du 4 juin au 19 juillet