Un nouvel élan pour le MraC* !

Bruno Peinado a été choisi pour accompagner l’extension et la transformation du MRAC qui passe à une surface globale de près de 3200m². Son œuvre pérenne interpelle dès l’extérieur du musée et se veut un signal fort dans le paysage urbain.

Artiste emblématique de sa génération, il construit cette installation autour de l’héritage du groupe Supports/Surfaces né dans la région, de l’intervention de Daniel Buren à l’entrée de la ville de Sérignan et de son musée, des monochromes de la collection et des réminiscences matissiennes de la Porte-fenêtre à Collioure. Il revisite une histoire de la peinture abstraite à partir de celle du bâtiment autrefois maison vigneronne, espace de vie et de travail d’une communauté, et il réactive ce phalanstère porteur d’utopie avec cette forme audacieuse d’un musée à ciel ouvert, et ces enseignes tableaux sur la façade dont les variations lumineuses créeront un dialogue avec les habitants.

Ces jeux visuels deviennent alors une façon de repenser l’existant en lui ajoutant du sens, comme s’en félicite Sandra Patron, directrice de l’institution.

En parallèle, à l’intérieur du musée, l’exposition « Il faut construire l’hacienda » prolonge et enrichit le projet, et dessine un autoportrait à géométrie variable d’un artiste qui détourne, emprunte, et se réapproprie les signes de notre culture visuelle nourrie de graphisme, d’architecture et de design.

Enfin et en dialogue complice, la balade au sein du dépôt exceptionnel d’œuvres du CNAP inaugure de nouvelles perspectives d’accrochage, avec des invitations lancées à des artistes de tous horizons, pour porter un regard sur cette collection enrichie. Tel le promeneur de Robert Walser (livre de 1920) nous partirons à la quête d’un nouvel ailleurs aux côtés de James Turell, Carsten Höller ou Mike Kelley, entre autres signatures prestigieuses. Le MRAC rejoint la cour des grands !