Théo Mercier, nouvel Indiana Jones du musée de l’Homme !
Le Musée de l’Homme a laissé carte blanche à Théo Mercier (1984), plasticien et metteur en scène, pour un libre parcours au sein de l’exposition permanente de la Galerie de l’Homme. Il y mène une réflexion croisée entre anthropologie, ethnographie, géopolitique et tourisme, dans une démarche de trouvailles, d’assemblages, de superpositions, de collages ou de greffes d’objets – Memento mori -, à découvrir. Sa démarche de créateur et de collectionneur-entasseur, en des échanges foisonnants entre passé et présent, entre vrai, artefact et faux, artisanal et industriel, profane et sacré – Assemblée générale -, confére à ses interventions une dimension quasi-muséale.
Les pièces métissées, polymorphes ou ambigües dialoguent avec les collections de préhistoire, d’ethnologie de l’institution, dans un jeu de correspondances entre anthropologie réelle et imaginaire. Le Collier passeport – clin d’oeil aux porte-clés tour Eiffel vendus à la sauvette sur le parvis du Trocadéro – ouvre les portes du parcours de neuf autres interventions cachées ou visibles, autant d’invitations dans les trois séquences du parcours : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Pour se terminer avec La Possession du Monde n’est pas ma priorité 4, 200 roches d’aquarium en plastique alignées méthodiquement sur des étagères de bois blanc.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? Oui, sussure Théo Mercier dans cette démarche d’un cabinet de curiosité.
Par Gilles Kraemer
Infos :
Théo Mercier, Pièces Rapportées
Musée de l’Homme
Place du Trocadéro,
Paris 16è jusqu’au 2 avril