20 ans pour Art Paris Art Fair. La Suisse, invitée d’honneur

Réunissant 140 galeries venues de 20 pays, Art Paris Art Fair 2018 fête ses 20 ans. Pour son commissaire général Guillaume Piens « cette manifestation s’implante dans un sillon européen après avoir exploré et travaillé de nouveaux horizons, de la Russie au continent africain ».

Place à la Suisse invitée, avec une dizaine de galeries et une programmation confiée à Karine Tissot, directrice du CACY (Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains). Si la scène artistique Suisse des années 1990 avec John Armleder, Thomas Hirschhorn ou Ugo Rondinone s’est imposée, qu’en est-il de la jeune création helvète ? Cette invitation s’attache à promouvoir sa diversité avec des galeries « établies » comme Ditesheim et Maffei avec Thomas Huber, Gowen Contemporary ou Rosa Turetsky avec Pierrette Bloch. Mais aussi, point sur lequel insiste Guillaume Piens, « l’idée de présenter l’émergence de jeunes galeries« . Telles Contemporary Art à Neuchâtel, DufflonRacz sise entre Berne et Bruxelles ou Wenger à Zurich dévolue à l’abstraction et au conceptuel. Une programmation de vidéos d’artistes femmes suisses est prévue et des œuvres numériques d’artistes suisses seront projetées en nocturne sur la façade du Grand Palais.

Si la spécificité de ce salon est son positionnement français – plus de 50 % de galeries de l’hexagone – Art Paris offre cette année une plate-forme affirmée aux pays du Moyen-Orient et du Maghreb. Avec Contemporary Art Platform de Koweit, MiSK Art Foundation en Arabie Saoudite présentant des femmes artistes, Tanit implantée entre Beyrouth et Munich ou GVCC à Casablanca. Autres pays, le Canada et Cutts Gallery, le Portugal et Carlos Carvalho Arte ou Moscou et K35 Art Gallery.

Le secteur Promesses soutient les jeunes galeries et la création émergente, accueillant 12 galeries de moins de six ans d’existence. Pour ses 20 ans, Art Paris associe le regard du critique et commissaire d’expositions François Piron à une sélection d’artistes en France qui, hier et aujourd’hui, se sont tenus en indépendance voire en marge de l’histoire dominante. Tels Jean-Michel Aberola chez Templon ou Carlos Kusnir chez Éric Dupont.

Des expositions personnelles seront visibles chez Caroline Smulders avec Jean-Pierre Raynaud, Kengo Kuma chez Philippe Gravier. D’autres galeristes? Najuma de Marseille ou Front point to point galerie de Nîmes. Anne de Villepoix et Annette Barcelo, Tadeusz Koralewski et Robert Sobocinski, Jean Brolly et Nicolas Chardon.